La table de brelan
Le brelan (en ancien français berlan ou berlenc) est un jeu de carte français basé sur des paris des joueurs apparu au XVIIe siècle. La bouillotte en est une variante.
Par volonté de gouvernement, Louis XIV imposa le maintien de la noblesse à Versailles. Une conséquence de ce choix politique fut de favoriser les distractions de la cour. Les soirées organisées par le roi ainsi que par la grande noblesse étaient très recherchées et le jeu y était pratiqué avec fureur.
Mazarin paraissait aux jeux entouré de ses jolies nièces et s’avouait un peu tricheur. La frénésie du jeu atteint son apogée sous le règne du régent Philippe d’Orléans, au moment où triomphe le système de John Law. Louis XV pratiquant vis-à-vis de la noblesse la même politique de maintien à la cour, laissa bien évidemment les jeux prospérer.
Si Louis XVI prisait peu le jeu, la reine s’y consacrait avec passion. La princesse de Rohan-Guemené, une des proches de la reine, tenait à Versailles la table où l’on jouait le plus gros jeu, des millions chaque nuit. Un des jeux particulièrement appréciés aux XVIIe et XVIIIe siècles en France était le jeu de carte, notamment le jeu de brelan.
Marc-André Paulin Magazine : L’Estampille/L’Objet d’Art n° 473 Page : 21-22
Règle du jeu
Le brelan se joue à deux, trois, quatre ou cinq joueurs avec un jeu allant de 20 à 36 cartes3. Pour constituer le jeu, on en prend un de 32 cartes auquel on ajoute les six (36 cartes) ou bien on retire les sept (28 cartes) et, si nécessaire, les huit (24 cartes) et les neuf (20 cartes). Le jeu de 20 cartes n’est cependant utilisé que dans la variante appelée bouillotte et encore plus rarement que celui de 24 cartes2.
Le nombre de cartes est à convenir au début de la partie2,4
Académie des jeux oubliés https://salondesjeux.fr/brelan.htm
